Elections législatives ce dimanche en Albanie et derniers meeting après une campagne émaillée d’accusation de corruption et d’incidents violents. Edi Rama, le Premier ministre socialiste sortant brigue un troisième mandat. Il affronte une opposition menée par le Parti démocratique de centre-droit qui l’accuse de tous les maux du pays. Edi Rama « a manipulé les résultats des précédentes élections, a mis la main avec une poignée de gens sur l’économie, contrôle tous les pouvoirs et entrave les perspectives européennes de l’Albanie », assène Lulzim Basha, 46 ans, patron des démocrates. « Son départ est la seule solution pour libérer l’Albanie ». Il promet de relancer l’économie alors que le pays accuse durement les effets de la pandémie du Covid-19. L’intéressé dément tout et accuse ses adversaires d’avoir peur de la réforme judiciaire en cours. Le virus aggrave les maux économiques de l’Albanie, où le salaire moyen est de 420 euros et qui est confrontée à une émigration massive, en particulier des jeunes et des plus éduqués vers des pays comme l’Allemagne ou l’Italie. Cela fait en outre deux ans que le pays de 2,8 millions d’habitants est englué dans une crise politique qui voit une partie de l’opposition boycotter le Parlement. Ces élections ont valeur de test de la maturité politique de l’Albanie. Elles seront suivies de près par la communauté internationale.
