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Agression des enseignantes à Bordj Badji Mokhtar. 09 suspects arrêtés

Le procureur général adjoint de la Cour d’Adrar, Mahmoud Bouleksibat, vient d’annoncer la mise hors d’état de nuire de 09 suspects dans cette affaire d’atteinte à la dignité, agression suivie de viol contre des enseignantes dans leurs logements d’astreinte à Bordj Badji Mokhtar. Il a fustigé ce qui a été colporté, selon lui, via les réseaux sociaux concernant cette affaire et considère que « c’est exagéré dans certains détails », tout en renchérissant que le secret de l’instruction doit être respecté pour garantir le recouvrement les droits des victimes. Des enseignantes, des femmes qui dans le cadre de la décentralisation, logent dans cette commune de la wilaya de Bordj Badji Mokhtar, dans le cadre de leur profession d’enseignantes, dans l’extrême sud du désert du Tanezrouft, près de la frontière malienne. Cependant, cette commune dans l’extrême sud du pays où les citoyens, et en dépit de la précarité pour absence de perspectives de développement, ont été secoués par ce drame abject qui les a secoués de plein fouet dans leur quiétude. Des victimes qui ne sont autres que de simples fonctionnaires dans le secteur de l’éducation et qui se dévouent, quotidiennement, à leur noble métier d’enseigner et de former des générations, ont été la cible facile d’une bande de dangereux agresseurs, armés de sabres et d’armes blanches, dans leur sommeil, plus précisément vers 02 heures du matin, pour accomplir leur forfait. Selon le témoignage de l’une des collègues sur sa page facebook, celle-ci raconte les péripéties de ce dramatique épisode et avertit les corps de sécurité, les autorités locales et l’opinion nationale sur la dangerosité d’un tel acte, tout en affirmant que les auteurs de cette agression avaient déjà visité les lieux au cours de la journée, qui ne sont autres que des logements d’astreinte des enseignantes que les suspects ont saccagé dans l’après-midi, en l’absence de ses occupantes. Ils sont revenus, par contre, à la charge, très tôt le matin, plus précisément à 02 heures pour les terroriser et pour les violenter. Les premiers éléments de l’enquête diligentée par les services de sécurité que sont la G.N, font état de l’identification de 09 suspects au lieu de 04 comme cela avait rapporté par les réseaux sociaux qui ont fait irruption dans le domicile des enseignantes, avant de porter un coup fatal à leur dignité. Ce sont en fait 09 individus, suspectés d’être impliqués dans la violente agression contre des enseignantes à Bordj Badji-Mokhtar, qui ont été arrêtés, a-t-on appris, jeudi, auprès du Parquet général de la Cour d’Adrar. Leur arrestation intervient à la suite d’une agression dont ont été victimes neuf (9) enseignantes, dans leur logement de fonction collectif qu’elles partagent, a affirmé, dans un point de presse, le premier procureur général adjoint de la Cour d’Adrar, Mahmoud Bouleksibat. Selon les propos du procureur, les enseignantes ont été victimes d’une violente agression physique des assaillants, leur ayant causé de vrais préjudices moraux et physiques, suivis d’agression sexuelle sur l’une d’entre elles, après les avoir délestés de leurs équipements et biens matériels. Ils se sont emparés ensuite de leurs économies qu’elles gardaient dans leurs logements d’astreinte. Les victimes ont été terrorisées par leurs bourreaux, armés d’armes blanches et ont subi un choc psychologique devant la terreur de leurs agresseurs. Aussitôt alerté de cette agression, précise l’orateur, le Parquet de la République du tribunal de Bordj Badji-Mokhtar a ordonné, aux services de Police judiciaire, l’ouverture d’une enquête et l’arrestation de ses auteurs dans les plus brefs délais.
Les arrestations qui se sont opérées par étapes, ont permis jusqu’ici la mise hors d’état de nuire de neuf (9) suspects dont quatre (4) qui ont clairement avoué leur implication dans cet acte criminel et la récupération d’une partie des objets volés, a précisé M. Bouleksibat. Les mis en cause ont été présentés, jeudi dernier, devant le procureur de la République près le tribunal de Bordj Badji-Mokhtar(…). L’opinion publique sera tenue informée de tous les développements de cette affaire, conclut-il dans cette rencontre in extremis avec la presse locale, après ce sinistre drame. Le procureur général adjoint de la Cour d’Adrar a réitéré son entière solidarité, de par son statut d’homme de loi, avec les victimes en œuvrant à l’arrestation de toutes les personnes impliquées dans cette agression et à leur infligeant des sanctions exemplaires pour éviter la récidive. Signalons, toutefois, que les pouvoirs publics dont les responsables locaux, si ce n’est la solidarité des habitants venus leur porter assistance, étaient absents de ce drame à Bordj Badji Mokhtar. Par ailleurs, le ministre de l’Education nationale a exprimé, jeudi dernier, son entière solidarité et son soutien aux enseignantes, en marge d’une visite sur le terrain. Pour lui, l’enquête des services de sécurité se poursuit pour déterminer les circonstances de cette agression pour l’identification et l’arrestation des agresseurs. Les réactions pleuvent de l’opinion nationale et des différents syndicats autonomes de l’éducation. Ceux-ci se sont indignés face à ce triste épisode et ont enflammé les réseaux sociaux et les rédactions. Ainsi, le CNDH interpelle les autorités locales au « renforcement de la sécurité et à l’application stricte de la loi contre les agresseurs, pour servir d’exemple à tous ceux qui oseraient toucher à des concitoyennes et concitoyens qui se sont déplacés dans le sud pour contribuer à l’éducation et à l’enseignement de nos enfants, dans le cadre de la mise en œuvre du principe d’égalité des chances et de la justice sociale entre tous les Algériens ». Selon son communiqué, l’Algérie a déployé beaucoup d’efforts pour consacrer tous les droits aux femmes algériennes, en ratifiant une convention éliminant toutes formes de discrimination à l’égard des femmes et consacrant la protection des femmes contre toutes formes de violence à travers l’article 40 de la Constitution de 2020.

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