Tout le monde aurait cru, que l’affaire Khalifa aurait été désignée comme affaire classée, appartenant désormais, au passé et à l’Histoire..Au fait, l’affaire Khalifa qui va boucler dans quelques sa 20 éme année, depuis son déclenchement en 2002, ne fait que commencer. Les crimes commis contre l’économie nationale ne sont pas soumis au délai de prescription. A bien analyser cette affaire du siècle, l’on ne va pas s’attarder pour constater que l’économique et le financier s’amalgament avec le politico-maffieux. L’effet local s’enchevêtre avec celui de l’étranger et évidemment l’énigmatique se mêle alchimiquement avec le réel. Il s’agit, en effet, d’un montage d’affaires où le principal accusé A. Khalifa ne serait, autre que la figure de prou voire l’arbre qui allait cacher un foret d’acteurs nationaux et étrangers. S’il n’y a pas un exemple pour illustrer la magouille en Algérie, l’affaire Khalifa en serait le meilleur, dire même le parfait. Même nos confères de la presse nationale ayant suivi, pas à pas, cette affaire depuis son déclenchement, avouaient de ne pas pouvoir en cerner tous les détails à cause de l’aspect mystérieux qui l’enveloppait. La meilleur des conclusions faites par tous les observateurs, c’est que A.Khalifa, le fils de son père Laroussi Khalifa, un gars des Services de Renseignements du FLN pendant la guerre de libération, qui va devenir un pilier influents du régime après l’indépendance n’était qu’un représentant «officiel» d’un système maffieux politico-financier. Ça reste, toutefois, une hypothétique conclusion émanant de quelques esprits épris de conspirationisme mais, ça reste quand même, une conclusion plausible, à l’ombre des données réelles fournies par des faits parfois mystérieux et contradictoires, au cours de ce long et interminable procès. En 2007 A.Khalifa se refugiait en Grande Bretagne où il sera arrêté par la police londonienne, suite à un mandat d’arrêt européen. Il devrait être extradé vers la France qui le recherchait, également. L’on disait que le gouvernement algérien de l’époque refusait cette extradition vers la France et voulait à son tour et à tout prix, le récupérer. Il ne sera livré, effectivement, aux algériens que six ans après, en décembre 2013. Si l’on arrive, un jour, à expliquer ce retard fait par les britanniques pour livrer un criminel à la justice de son pays, la vraie histoire de cette affaire complexe serait connue par le commun des mortels. Le «re-jugement» de l’affaire Khalifa, en ces moments particuliers vient pour faire la lumière sur ce procès du siècle, en lui donnant une autre lecture, à l’ombre des changements qui s’opèrent actuellement.