L’offre dépasse la demande. La récolte de la pomme de terre a commencé depuis le début du mois de janvier à travers le bassin maraîcher de Mostaganem. Un début, empreint d’appréhensions et d’espoir pour les agriculteurs. Voilà que la nouvelle patate arrive à maturité à Mostaganem et exceptionnellement, et au grand dam des spéculateurs, il n’y a pas eu rupture dans la production de la pomme de terre d’arrière-saison. En sus des tubercules sous terre, ceux de la première saison, provenant des stocks, ont inondé le marché durant la période de l’automne. Proposée aux halles de Souk El Lile, la pomme de terre déstockée trouve aujourd’hui difficilement acquéreurs alors que celle provenant des chambres froides ne trouve pratiquement plus preneur et à ce niveau, le producteur perd de l’argent. A la faveur du nouveau périmètre irrigué alimenté par le barrage de Oued Kramis, les maraîchers de cette dernière localité, jusque-là ‘’spécialisés’’ dans la production de tomate, semblent manifester un certain intérêt pour la production de la pomme de terre. S’agissant des cours, malgré la ‘’concurrence’’ de la pomme de terre déstockée dont l’écoulement a quasiment stoppé net, et même celle de la nouvelle saison dont l’arrachage vient d’être entamée, la ‘’nouvelle’’ patate se vend à 20 DA/kilo au niveau des champs et 30 DA/kilo au niveau des marchés de gros. Un tarif dont les ‘’patatiers’’ ne se plaignent certainement pas. Néanmoins, une frayeur demeure de mise chez nos agriculteurs, dès lors que ce prix-là risquerait de dégringoler, une fois l’arrachage ‘’massif’’ entamé. Mostaganem compte une quarantaine de gros producteurs de pomme de terre, et occupe le troisième rang à l’échelle nationale avec une production de 02 millions de quintaux, en somme une offre qui dépasse la demande.
