Le nouveau pôle urbain, Ahmed Zabana, érigé sur une superficie importante constituée de plusieurs lotissements habités, désormais, par une importante population en termes de nombre, manque, après presque une année d’occupation, de marché de proximité. En effet, l’aménagement et la création des structures d’accompagnement font grandement défaut, au grand dam des citoyens qui, certes, sont contents de l’ouverture de plusieurs commerces, mais regrettent l’absence d’un marché de fruits et de légumes dans le coin. Constructions inachevées, quartiers manquant d’aménagement intérieur et une voirie difficilement praticable, au niveau de certains endroits de la cité, mais cela reste supportable pour les résidents qui ne savent plus à quel saint se vouer pour se procurer des légumes et des fruits afin de garnir leur couffin. En fait, la disposition des lotissements n’a pas permis un équilibre dans la répartition des magasins ayant ouvert leur porte. D’ailleurs, toutes les supérettes se trouvent à l’entrée de la cité alors que les autres sites demeurent mal servis. Il faut dire que l’anarchie caractérisée les premiers jours, dans ce nouveau pôle, a permis l’implantation de quelques vendeurs à la sauvette de fruits et de légumes, sauf que les récentes interventions de la Gendarmerie Nationale ont chassé ces vendeurs. Résultat des comptes, les résidents sont dans l’obligation de prendre des taxis ou des clandestins pour faire leurs emplettes. En outre, en termes de finance, l’absence de marché de proximité n’est pas confortable pour les résidents qui ne possèdent pas de voiture. « C’est un problème national, car toutes les nouvelles cités sont dépourvues de tous les moyens de confort », dira une dame qui a salué l’intervention de la Gendarmerie nationale, mais qui déplore l’absence d’un marché au niveau de son quartier. Et pourtant, le projet de marché de proximité a été soulevé par les autorités locales qui ont promis l’édification d’un «marché parisien» dans le coin. «Sans marché, mais aussi sans un tas de choses importantes qui devraient être édifiées avant l’attribution des logements», s’indignent les résidents. Pour l’heure, les résidents s’entraident et s’épaulent, en facilitant le transport à ceux qui n’ont pas de voiture pour les emmener à Ain Beida ou El Hassi où les marchés de fruits et de légumes sont connus pour leur attractivité.
