Le nouveau pôle urbain Ahmed Zabana, dont l’occupation de ses logements ne remonte qu’à une année et quelques mois, croule sous les ordures, c’est le constat amer qui fait jaser les occupants de cette nouvelle agglomération. Construites sans environnement urbain adéquat, ces bâtisses se dégradent au rythme des jets de déchets qui se font d’une manière anarchique. Les cités réceptionnées dernièrement croulent déjà sous des tonnes d’ordures. Matin et soir, les riverains déversent leurs déchets domestiques à quelques mètres de leurs bâtiments flambant neufs. Des monticules de déchets de construction obstruent les chaussées. Des bennes ont été pourtant installées au niveau de quelques intersections, sous les fenêtres des habitants, mais elles sont rapidement pleines et les trottoirs reçoivent le reste. Les odeurs nauséabondes dégagées par les tonnes d’ordures arrivent jusqu’aux espaces de jeux, très fréquentés par les enfants. «Les services de ramassage des ordures ne sont pas réguliers, ils viennent quand ils veulent. Les détritus sont souvent brûlés sur place, les fumées qui s’en dégagent sont inhalées par les riverains. La dégradation du cadre de vie est le résultat du laisser-aller des autorités locales et de l’incivisme des citoyens», s’indigne un résident. Les résultats sont décevants, les décharges de déchets se multiplient, suite aux opérations de distribution de logements. Même les nouveaux sites récemment occupés, croulent sous des amas de déchets non collectés depuis des jours, faute de passage des services communaux qui se disent « dépassés » et contraints d’opérer entre-temps d’autres actions « prioritaires ». Enfin, il va sans dire que la propagation de ces déchets a enlaidi l’aspect général de cette nouvelle cité, considérée comme un nouveau lieu de développement commercial.
