Alors que l’activité commerciale est en plein essor, au niveau du nouveau pôle urbain Ahmed Zabana et ce, à la faveur de l’ouverture de plusieurs commerces de différents types, il reste que la commercialisation des poissons reste le manque qui dérange. En effet, les résidents de la nouvelle cité AADL se disent dans l’obligation de parcourir des kilomètres pour s’approvisionner en poissons. Et pourtant, des marchands ambulants squattent le boulevard principal ainsi que les trottoirs sauf que parmi eux, on ne peut trouver qu’un seul vendeur de poisson qui ne peut satisfaire la demande ni en quantité ni en choix. « Je me déplace à Aïn El Beïda pour trouver un peu de poisson. Là-bas et ce n’est pas vraiment le choix que je veux. Pour y avoir son compte, il faut descendre à Cité Petit, Maraval ou carrément à La Bastille pour faire son choix, et c’est vraiment loin et contraignant », dira une dame qui additionne les frais du transport au coût du poisson lui-même, ce qui lui revient le prix final à presque le double. Il faut dire que ces carences reviennent au manque d’un vrai marché dans la région où les vendeurs peuvent s’établir sans gêne et de manière régulière. Interrogé, le seul petit fourgon qui vend de la sardine en particulier, dira que ses compères évitent le coin car ils n’ont pas où s’établir : « Moi je reviens car j’ai des clients, du coup, je peux écouler la marchandise sans risque. Pour les autres, il faut avoir un lieu de vente bien établi et ce, afin d’agir sans crainte d’être poursuivi », dira notre interlocuteur. Sur les prix affichés, il dira que le poisson affiche une ardoise assez salée tant que la vente en gros est toujours élevée. A cet effet, il dira qu’il préfère ramener de la sardine qui se vend rapidement. Pour les poissons blancs, il indique que leur commercialisation risque de lui faire subir des pertes. Enfin, il est toujours utile de rappeler que la commercialisation du poisson à Oran ne repose sur aucune organisation. D’ailleurs, rares sont les distributeurs qui activent dans le domaine et même s’ils existent, travaillent avec les restaurants.
