S’il arrive à la presse locale d’exposer dans toute sa nudité, les problèmes qui empoisonnent la vie des citoyens, ce n’est point dans le but de choquer et encore moins de nuire à qui que ce soit. La discrétion qui caractérise cette ville qui ne cesse de s’enfoncer dans le chaos et la folie généralisée où la rue étouffe sans la rumeur, fait que notre démarche a pour unique objectif d’informer l’opinion et de fournir à qui de droit le maximum de données afin que tous les responsables, à tous les niveaux, puissent apporter les solutions les plus appropriées.
Maintenant, si la réalité n’est pas toujours aussi belle qu’on le voudrait, il ne nous appartiendrait pas de la désinformer sous peine de faillir à notre mission. Un correspondant de presse ou simple localier vit au milieu d’une population devenue semi rurale et dont il écoute à chaque instant les pulsations et qui de surcroît n’a aucun privilège à défendre, aucune prétention à nourrir, estime-t-on parce que conscient de ses responsabilités et qu’il soit écouté au moins au même titre que ceux qui « gravitent » autour du Souverain, sous prétexte qu’ils connaissent parfaitement les repaires et repères de la wilaya de Saida, ô que nenni comme dirait l’autre. Ces gens-là flattés par le faux sens de la vie, font partie de la catégorie : » Tout va mieux dans le meilleur des mondes ». Quoi qu’il en soit sous les signes extérieurs de l’opulence, le malaise prend de l’ampleur.
La question qui se pose: aime-t-on la presse à Saida? Et pourtant, elle est reconnue, consacrée et garantie par la Constitution – aussi par la déclaration des Droits de l’Homme et par les pactes internationaux dont le pays est signataire, alors pourquoi ce mépris affiché pour la presse? Peut-être parce que la presse locale peine à s’organiser …comme le témoignent les observateurs locaux les plus avertis qui estiment que le métier de journaliste-correspondant à Saida manque d’organisation et d’absence d’une entité qui les représente et bloque toute tentative de modernisation ou de standardisation de la profession – Une association de wilaya de correspondants de presse – née y a de cela plus 07 ans par « forceps » disparue toute juste après sa naissance. Enfin, malgré ses faiblesses -ses faux scoops, les mises au point et les démentis dont elle fait l’objet souvent, la presse locale a le mérite d’exister et d’inciter ses lecteurs au libre choix. Il ne lui reste qu’à forcer son respect ….Contribuer au bien-être du citoyen et faire éclater la vérité, toute la vérité et rien que la vérité sans aucun parti pris ou autre manipulation doivent être le sacerdoce du journalisme local et de ses virtuelles lettres de noblesse …Encore Chateaubriand disait: « J’ai aidé à conquérir celle de nos libertés qui les vaut toutes: la liberté de la presse. « De ce grand génie des lettres et de la politique, on s’accorde à dire que son affirmation est d’actualité. Quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse, le métier de correspondant de presse ou journaliste ou même localier, selon les uns et les autres, reste un métier étreignant. Allez, le 22 Octobre 2020 approche: Bonnes Fêtes Messieurs les Hommes de la Plume!
